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Mes conseils pour sophrologues en parcours

Vous pouvez retrouver cet article en podcast ici , dans une version peut-être moins complète mais plus spontanée !


Sophrologue depuis 6 ans, la vie m’a conduite à installer mon activité à deux reprises, dans des zones aux codes et cultures différents (zone péri-urbaine d’une très grande ville, puis zone rurale en montagne). J’ai également dû faire face à des contextes familiaux difficiles qui m’ont obligée à mettre mon activité en pause pendant presque un an. Aujourd’hui, je suis heureuse de ces expériences qui, si elles n’ont pas été confortables, m’ont permis de développer mes capacités d’adaptation et ma confiance en moi et d’élargir ma vision du métier de sophrologue.

Cette expérience personnelle s’ajoute à toutes celles que m’ont livré les apprentis-sophrologues ou sophrologue en installation que j’ai accompagnés en séance ces dernières années, dans leurs questionnements, leurs doutes, leurs souhaits...


Aujourd’hui, j’ai l’envie de partager avec vous quelques conseils, que je vous invite à ne prendre que s’ils résonnent pour vous. Je n’ai pas la prétention de savoir ce qui est bon et juste pour vous, mais j'ai l'intime conviction que l’expérience de chacun, lorsqu’elle est partagée, peut être source d’inspiration, d’ouverture d’esprit ou de force pour d’autres, dans des moments parfois éprouvants de la vie d’entrepreneur-sophrologue.




1. Mettre des mots sur vos « points faibles »

J’ai conscience que nous pourrions dire « points à développer » plutôt que « points faibles », mais personnellement, le mot ne me fait pas peur… Un point faible, ce n’est pas quelque chose à cacher ou à recouvrir, mais au contraire, un point à exposer, à mettre en lumière. Avoir des points faibles, ce n’est pas être faible soi-même, c’est être humain, point : voilà la conscience que j’en ai.

Ces points faibles, si on se les cache, peuvent devenir de vrais freins à notre activité d’entrepreneur et nous faire perdre beaucoup d’énergie à essayer de les éviter. Cela m’arrive encore parfois, même si j’ai la sensation de distinguer beaucoup plus rapidement aujourd’hui mes stratégies d’évitement !


Comment faire ?

Observez-vous lors d’une journée de travail, sans jugement, simplement pour saisir ce qui vous anime. Qu’avez-vous envie de mettre en place dans votre travail ? Qu’est-ce qui vous en empêche ? Qu’avez-vous tendance à repousser ? Prenez note de ce que vous découvrez, avec bienveillance, non comme un défaut que vous auriez détecté (genre bouton sur le nez) mais comme une clé pour vous développer et découvrir de nouveaux horizons.

Pour certains, cela sera la difficulté d'aller vers les autres ou de parler de son activité ; pour d’autres la création d’un site internet ; pour d’autres encore une incompréhension des fonctionnements administratifs…

Bref : il n’est pas anormal que vous n’ayez pas, tout de suite, toutes les compétences requises pour vous installer en tant qu’entrepreneur-sophrologue ; ou que vous n’ayez pas, tout de suite, les compétences que requiert votre nouveau projet de développement.

Les solutions ?

Si ce que vous avez mis en lumière relève d’une compétence, alors vous trouverez une façon de vous former ou, pourquoi pas, de faire appel à une personne extérieure (un bon comptable par exemple !) ; si cela relève de votre confiance en vous, alors vous savez sûrement quoi faire, non ?

Je crois que se faire accompagner (sophrologue, psychologue ou autre selon les besoins qui sont les vôtres) et aller au-devant des choses (tenter, commencer par de petites choses, voir que l’on n’est pas si mauvais, retenter, prendre confiance…) permet de faire de grands pas en avant et de vivre ces expériences nouvelles joyeusement !


2. Questionner votre formation

Il ne s’agit pas de la remettre en cause, (après tout, vous avez fait le choix de cette formation) mais plutôt de la questionner :

Avez-vous la sensation d’être suffisamment formé ?

Cette formation vous a-t-elle apporté une méthodologie et des acquis qui vous permettent d’accompagner les personnes qui vous consultent ?

D’animer des séances de groupe ?

D’être dans une écoute juste ?


Ces questions sont importantes car elles peuvent mettre en lumière des éléments manquants à votre accompagnement et, à terme, vous faire perdre confiance en vos capacités ou votre métier. J’ai accompagné plusieurs dizaines de personnes dans ce cas.


Il arrive aussi qu’au cours de son activité, parce que celle-ci est mouvante, suivant l’humain que nous sommes et les vents qui nous animent, il arrive donc que l’on puisse se questionner sur la formation reçue et sur ce qu’elle a conditionné en nous et qui ne nous convient plus…

Vous avez le droit de ne plus vous sentir « ok » avec certains des « codes » appris à l’école, et suffisamment en conscience pour vous faire confiance et être vous-mêmes dans votre accompagnement.

Alors, c’est ouvrir ses ailes un peu plus.


3. Ne pas hésiter à se re-former si vous en ressentez le besoin

Pour faire suite au deuxième point : si vous prenez conscience qu’il vous manque des compétences pour accompagner convenablement des personnes qui vous consultent : n’hésitez pas à vous re-former. Renseignez-vous sur ce qui existe, prenez contact avec d’autres sophrologues ayant suivi d’autres formations. Il ne s’agit pas là de se comparer, mais de se nourrir…


Mais attention, je crois, à l’autre face de la formation : j’ai vu beaucoup de personnes vivre une véritable boulimie de formation, qui masquait simplement un manque de confiance en soi. Alors parfois, se faire accompagner peut s’avérer bien plus positif que d’accumuler les formations. Là-encore, il s’agit de conscience de soi.


Prenez le temps de vous observer, de vous questionner sur ce que vous souhaitez, de faire des pas, petits à petits. (Et accompagné, c’est quand même plus facile).



4. Sophrologue est un métier : la conscience à développer

Cela paraîtra simple et basique pour certains, et bien plus complexe pour d’autres.

Selon les éducations que nous avons reçues et les conditionnements qui en résultent, selon l’importance que nous octroyons au « regard sociétal » (dans lequel la sophrologie n’est pas toujours bien considérée ou l'image faussée), selon la confiance que nous avons en ce que nous faisons, nous ne considérerons pas tous cette phrase comme une évidence, et particulièrement en début de carrière.


Personnellement, si je me suis toujours profondément ressentie sophrologue, mais j’ai réalisé il n’y a pas si longtemps que j’avais mis 5 ans à me « re-connaître » sophrologue. C’est-à-dire à me voir comme une professionnelle, à en avoir l’image, au-delà de ce que pouvaient penser les autres, quels qu’ils soient…

Cette étape m’a permis de faire un bond dans mes activités, et de développer ma juste place et l’accompagnement qui me convient.

Et vous : vous ressentez-vous sophrologue ?
Et vous : vous reconnaissez-vous sophrologue ?

Nul besoin de vous malmener avec ces questions à longueur de journée, mais celapeut-être positif de vous observer faire, pratiquer, proposer…

Tout ceci est un processus qui n’a pas vraiment de fin, je crois : comme je le disais plus haut, le sophrologue évolue en même temps que l’humain, il se transforme, mue, se recrée…

Mais ce qui autorise ces évolutions, ces choix que nous faisons, ce sont ces éclats de conscience que nous nous autorisons à vivre.



5. Pratiquer, pratiquer, pratiquer

« La sophrologie est une discipline des sciences humaines qui se caractérise par le fait d’être une pratique ». Dans le flot des injonctions administratives, de la communication, de la mise en place des site internet et autres réseaux sociaux, cette petite phrase peut avoir tendance à être oubliée…

La pratique est au cœur de notre activité : que ce soit la pratique personnelle mais aussi la pratique professionnelle : en somme, le temps de l’expérience.

Lors d'une installation, ou de périodes de baisse d’activité, (je l’ai vécu lors de mon déménagement ainsi que dans une année où mes priorités étaient uniquement familiales), nous pouvons vite nous en retrouver détachés et avoir des difficultés à nous « relier » à ce cœur des choses qui donne sens à nos accompagnements.

Je crois que continuer de pratiquer, personnellement dans un groupe (ou seul chez soi), ou professionnellement en continuant de proposer des séances (de groupe par exemple) quand cela est possible, permet de garder la sophrologie au corps et d'éviter le découragement...


6. Nourrir son soi

J’aurais naturellement dû commencer par cela !

Sophrologue est très souvent un « métier-passion » : il est donc très facile d’y mettre beaucoup de soi, en laissant de côté d’autres aspects de sa vie… Pratiquer ce qui nous passionne, ouvrir ses horizons, se sentir bien chez soi, peuvent paraître des conseils simples mais, à mon sens, ces actions-là n’ont pas de prix tant elles permettent d’être ancrés, épanouis, et le moins possible dans la recherche que l’Autre vienne combler quelque chose de nous ou de nos vies, en séance.

Nourrir son soi, c’est aussi pouvoir se permettre d’être pleinement là, présent à l’autre.


7. Créer du lien

Créer du lien, autour de chez soi (ou sur les réseaux sociaux si cela vous convient davantage. Je pense que les deux peuvent se compléter), c’est s’ouvrir aux talents qui se déploient et aux projets qui se façonnent dans la pièce à côté.

C’est sortir de sa zone de confort, parfois, parce qu’on ne parle pas tous le même langage, mais découvrir des trésors aussi…

D’autres manières de voir le monde, des couleurs nouvelles, une lumière vive, Une inspiration...

Créer du lien, c’est sentir une force nouvelle nous traverser, parfois. C’est savoir qu’on est seuls sans jamais vraiment l’être… C’est aussi pouvoir choisir de collaborer et de créer une forme nouvelle.

Voilà quelque chose que j’ai mis beaucoup de temps à faire. Sûrement parce que d’une nature solitaire, sûrement parce qu’un peu artiste et tenant à mon expression, et sûrement parce qu’emplie de préjugés sur le travail collaboratif…

Collaborer, aujourd’hui je peux le dire, c’est rester entier, partager, s’inspirer, nourrir et créer.

Et lorsque l’on trouve les personnes avec qui l’on a envie de travailler, qui partagent certaines de nos valeurs et de nos visions, ça devient beau, grand et lumineux…

« Ensemble, on va plus loin… »



Sur cette note d’ouverture, j’en termine aujourd’hui de mes conseils…

Mais il est bien possible que j’y revienne pour enrichir, ou, qui sait, en effacer !


Encore une fois, ce ne sont là que des pistes, des fenêtres ouvertes, un partage.

Je vous souhaite un chemin à votre image.


Chaleureusement,


Rose-Hélène

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